
Retour vers l'obsession du moment : Le mur (7A) au Neuntelstein.
Voilà la cinquième séance consécutive que je consacre exclusivement à cette voie. La certitude ancrée au fond de moi que je peux réussir cette voie que je trouve très exigeante.
J'avais déjà l'espoir (la certitude) -douché- lors de ma précédente tentative Lundi.
J'y suis donc retourné ce jour, avec la ferme envie de faire la croix au premier essai.
Il faut dire que je la connais par coeur ; il suffit de fermer les yeux pour que je visualise toutes les prises, je vois tous les mouvements et sans problème je me vois au sommet - victorieux- .
Et là, après quelques minutes de concentration, je m'élance et ... échoue au crux. GASP !
Quelques secondes pour me vider la tête et hop c'est repartit ..... RE GASP !
Je m'installe au pied de la voie, assis immobile, ruminant mes échecs et je dois l'avouer très démoralisé.
C'est à ce moment là que je l'ai vu. D'abord attiré par des craquements, puis par une forme qui bouge : un magnifique petit écureuil roux qui manifestement ne m'a pas vu.
Je me garde bien de bouger et le voilà qui, suivant sa route, arrive à moins d'un mètre de moi. Il m'aperçois et me regarde fixement sans bouger.
Etrange face à face ou aucun des deux protagonistes n'osent faire un mouvement.
Au bout de quelques secondes il se décide à avancer en me contournant, pas bien loin, et saute sur un arbre.
Il s'arrête comme pour vérifier que je le regarde, puis saute sur une branche, y grimpe à toute allure, saute sur un deuxième et en descente maintenant, me lance un dernier regard qui semble me dire : " tu vois c'est pas difficile, ré-essaye".

Vous savez quoi ? dans la foulée j'ai fais la croix

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